Soixante-dix ans jour pour jour après le début de la Libération de Paris, la préfecture de police de Paris accueillait ce mardi la première cérémonie de commémoration d’une série qui s’achèvera lundi 25.
Dans la grande «Cour du 19 août», les espaces sont balisés. Commissaires et officiers, en uniforme foncé, se tiennent à côté des élus et des officiels. En face, les porte-drapeaux – certains s’aident d’une canne – sont à proximité des anciens combattants. Plus au centre, une petite tonnelle blanche abrite le pupitre installé pour Manuel Valls. Il est 10h45 et chacun cherche sa place, dans un brouhaha maîtrisé. Les chargés de communication s’assurent que tout soit prêt : «Serrez-vous au maximum», somme l’un d’entre eux aux nombreux journalistes parqués. Entre deux airs entonnés par la fanfare, dont une Marseillaise, les spectateurs attendent.
L'air grave, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Anne Hidalgo s'avancent dans l'arène de bitume. Le Premier ministre, bien bronzé, et le ministre de l'Intérieur font le tour de la cour, passant en revue les troupes. Puis, accompagnés de la maire de Paris, ils déposent des gerbes de fleurs devant les monument aux morts et se recueillent quelques instants, chacun à leur tour. Après qu'ils ont tous trois traversé la cour pour venir se placer près des élus, un homme s'avance, leur fait face et entonne le «Chant des partisans». «C'est froid, c'est froid !» note une spectatrice, presque mal à l'aise de voir l'homme seul au milieu de la p