Parmi les mille inventions qui ont fleuri ces dernières années dans la capitale pour y promener les touristes, la balade collective à vélo est la technique la plus étonnante. On voit un guide qui pédale en tête d’un groupe de visiteurs et, juste derrière lui, en file indienne, les touristes-cyclistes, plus ou moins habiles, plus ou moins jeunes - et, espère-t-on pour le meneur, disciplinés. Vu de dehors, l’exercice a l’air coton.
En fait, il ne l'est pas tant que ça. Jean-Baptiste Delsuc, l'un des trois fondateurs de Blue Bike Tours, a mis au point des règles simples. Au départ du tour, le guide fait passer un petit test à chacun et, depuis deux ans que la boutique fonctionne, «on n'a refusé des gens qu'à peine une ou deux fois». Ensuite, la clé de la réussite tient au nombre de participants. Chez Blue Bike Tours, dix, pas plus. «J'ai des concurrents qui prennent jusqu'à vingt personnes, mais je ne sais pas comment ils passent les feux», poursuit Jean-Baptiste. Dans cette affaire, le mot d'ordre, c'est «restons groupés». Le guide doit s'assurer que le «groupe ne se scinde pas». Après, «on fait masse avec nos vélos bleus, les voitures nous voient» et tout roule.
Enfin, dernière règle du succès, il faut embaucher des guides parisiens. Des gens, en somme, qui connaissent Paris, même s'ils vont l'expliquer en anglais. Le touriste, en effet, est ravi d'apprendre la date d'achèvement de la Sainte-Chapelle mais il apprécie aussi qu'on lui indique o