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Libération
Décryptage

Lagarde : sa mise en examen n'est pas qu'une mauvaise nouvelle

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Les dessous de l'affaire Tapie-Lagardedossier
Le passage du statut de témoin assisté à celui de mise en examen, s'il est embarrassant pour la patronne du FMI, s'accompagne d'un allègement des charges qu'on lui reproche.
Christine Lagarde, directrice du FMI, à Berlin en mai. (Photo Johannes Eisele. AFP)
publié le 27 août 2014 à 13h15

Christine Lagarde est finalement mise en cause dans l'affaire Tapie. Comme elle l'a annoncé mercredi matin à l'AFP, la patronne du Fonds monétaire international (FMI) a été mise en examen pour «négligence» par les magistrats de la Cour de Justice de la République (CJR) pour son rôle, en tant que ministre de l'Economie, dans l'arbitrage désastreux qui a permis à Bernard Tapie de récupérer 405 millions d'euros aux frais du contribuable dans l'affaire Adidas en 2008. La CJR, seule habilitée à juger les ministres, est chargée du seul cas Lagarde, tandis que les autres protagonistes relèvent de l'instruction menée à Paris par les juges Tournaire, Daïeff et Thépot.

Cette décision de la CJR, prise mardi soir à l'issue de la quatrième audition de Lagarde, est à la fois une mauvaise et une bonne nouvelle pour la patronne du FMI. Depuis mai 2013, elle était simplement «témoin assisté». Elle est désormais mise en examen, ce qui signifie que les magistrats disposent d'indices «graves ou concordants» indiquant qu'elle aurait commis un délit. Ce nouveau statut judiciaire, plus accusatoire, pose donc la question de son maintien à la tête du