Dans les arbitrages relatifs au logement annoncés vendredi par Manuel Valls, les professionnels de l'immobilier ont obtenu gain de cause sur toute la ligne. Leur lobbying intense déployé depuis des mois a payé. Ils ont obtenu de l'Etat toutes les mesures (budgétairement coûteuses) qu'ils réclamaient pour relancer la construction, mais aussi un nettoyage en règle des dispositions qui leur déplaisaient dans la loi Duflot. Ainsi l'encadrement des loyers sera limité à la seule ville de Paris, comme si le problème du coût du logement s'arrêtait au périphérique. L'encadrement a «provoqué l'inquiétude et l'attentisme des professionnels», a justifié la ministre du Logement, reprenant mot pour mot, les propos des milieux de l'immobilier. Les locataires qui consacrent parfois jusqu'à la moitié de leurs revenus au loyer dans les grandes villes en sont pour leurs frais.
Contrepartie. Pour relancer la construction, le premier dispositif du gouvernement prévoit d'augmenter l'offre de terrain à bâtir. Ainsi, les plus-values réalisées lors des ventes de parcelles à construire réalisées avant le 31 décembre 2015 seront exonérées de 30% de l'impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux. Voilà un premier cadeau fiscal en faveur des propriétaires fonciers.
Toujours dans l'objectif de relancer la construction, le gouvernement a procédé à un réaménagement du dispositif fiscal en faveur des contribuables qui investissent dans le logement dans l'objec