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Libération
Récit

A Sivens, le déboisement commence et rend furieux les militants antibarrage

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Sivens, barrage morteldossier
publié le 1er septembre 2014 à 20h57

Sylvain n'était pas dans le bon arbre. Ce ne sont pas les cimes occupées par une cinquantaine d'opposants au barrage de Sivens (Tarn) que les bûcherons ont commencé à déboiser lundi. Les quatre grévistes de la faim ou les tracteurs de la Confédération paysanne mobilisés contre ces travaux n'auront pas plus empêché les tronçonneuses et la présence revendiquée de 200 militants ne suffira jamais à défendre les 13 hectares de la zone humide du Testet (Tarn), appelée à disparaître sous un million et demi de mètres cubes d'eau (Libération du 3 mai). «C'est une provocation, une tentative de passage en force», proteste haut et fort Ben Lefetey, leader du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet.

Alors que le tribunal administratif de Toulouse doit juger dans quinze jours du bien-fondé du déboisement de ladite zone, 130 gendarmes ont accompagné lundi une armée de bûcherons pour commencer sans attendre le travail d’abattage. Toujours sur le terrain, mais sous les arbres, les opposants au sol ont en vain tenté de faire front avec des pétards agricoles et des jets de pierres.

Il y a, au Testet, des éléments écologistes radicaux prônant «une sorte de guérilla rurale la plus non violente possible». Mais c'est sur le terrain politique que le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet tente de gagner la bataille. Ce collectif ré