Voilà une rentrée bien sanitaire. Une nouvelle loi sur la santé publique doit être présentée très rapidement au Conseil des ministres. Un préprojet a déjà été détaillé en juillet aux différents acteurs de la santé, mais il a été mal accueilli, tant il ressemblait à un millefeuille où se mélangeaient des questions techniques (réorganisation du ministère) et des points de politique de santé publique. La lutte contre le tabagisme va-t-elle se durcir, avec des paquets débarrassés de toute inscription ? Et la prévention sera-t-elle le parent pauvre de notre système ? Et la mondialisation ? Et la place des malades ? En attendant le texte définitif, voilà trois cas pratiques de dérapages de santé publique.

A priori, cela se confirme : il sera interdit de vapoter dans les lieux publics. Depuis cinquante ans, un seul message est martelé par les addictologues : il faut arrêter de fumer. Et tant pis si le tout ou rien marche mal, tant la dépendance à la nicotine des consommateurs est forte. L'e-cigarette a représenté un vrai bouleversement. Ce n'est pas la panacée, mais les risques sont en chute libre. Et puis, pour la première fois, une mesure est plébiscitée par les fumeurs eux-mêmes. On devrait s'en féliciter. Or, depuis son apparition, c'est un tir groupé contre cette cigarette. En août, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé «d'interdire la vente des cigarettes électroniques aux mineurs et leur usage dans les lieux publics fermés». Motif : «Les données