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Libération
Reportage

Dans le village d’Eguisheim, le vin s’écoule, la jeunesse déborde et s’écroule

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Samedi, lors de la fête de la commune alsacienne, le village a concilié sécurité et apéro de masse.
La fête du vin à Eguisheim, le 30 août. (Photo Pascal Bastien)
publié le 1er septembre 2014 à 20h57

Eguisheim est le village préféré des téléspectateurs de France 2. Il s’enroule autour d’un château médiéval, encerclé d’un rempart. Des maisons colorées à colombages, des fleurs. C’est chiadé, mignon. Tout autour, des vignes. Samedi après-midi, c’était la fête du vin, une institution locale… mais assez éloignée des plaisirs œnologiques.

19 heures. Dernier briefing au PC sécurité installé au centre culturel. A 1 heure du matin, la fête devra être finie. Toufik, le chef de la société privée de sécurité, assure qu'avec ses 35 vigiles tout est sous contrôle. «D'année en année on bat des records.» Treize ans qu'il fait ça. Cela devrait être plié «en quinze minutes». Le plan est simple : les agents se rassembleront place Saint-Léon, puis repousseront la foule. Une dizaine de lits de camp attendent. Un petit sac à vomi est placé sur chacun d'eux. «La sécurité, c'est très important, il en va de l'image du village. La préfecture nous a à l'œil», explique l'adjoint, président du comité des fêtes et viticulteur, Christian Beyer.

Chansons. 20 heures. La ville est bouclée. L'entrée est à 9 euros, elle donne droit à un petit verre, en verre. Il y a presque autant de buvettes que de viticulteurs, soit une trentaine. La Jeanne d'Arc du monument aux morts est grillagée. «Un mec bourré l'a escaladée et a failli y laisser sa peau» , apprend-on d'une serveuse. Elle vient de rentrer ses enfants. «C'est pas un en