Najat Vallaud-Belkacem, qui tenait ce lundi sa conférence de presse de rentrée, s'est engagée à poursuivre les réformes promises mais laissées en plan par son éphémère prédécesseur Benoît Hamon (2 avril-25 août 2014), le frondeur remercié par Manuel Valls. La (déjà) troisième ministre de l'Education de la présidence Hollande, consciente de l'attentisme ambiant, a même fixé des échéances concrètes pour le lancement des consultations avec les enseignants sur les nouveaux programmes et pour l'ouverture d'autres chantiers plusieurs fois reportés, notamment sur le collège et sur le lycée. Retour sur quelques gros dossiers qui attendent la ministre, la première femme rue de Grenelle.
Les épineux rythmes scolaires
C’est le dossier brûlant de la rentrée. Les nouveaux rythmes - quatre jours et demi de classe avec le mercredi matin ou à de rares exceptions le samedi,et de nouvelles activités périscolaires - sont généralisés en primaire. Appliqués depuis 2013 par 20% de communes volontaires, ils sont mis en place dans toutes les autres, qu’elles le veuillent ou non. Or la réforme, qui a empoisonné le début du quinquennat, a provoqué de fortes résistances, notamment de maires critiquant son coût et sa complexité, et d’autres voulant en faire un sujet de polémique politique. La plupart ont fait contre mauvaise fortune bon cœur, résignés à faire leur «devoir républicain