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Libération
Récit

Migrants noyés en Méditerranée : Cazeneuve veut un sursaut européen

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Après 2 000 décès cet été, le ministre de l’Intérieur souhaite renforcer le contrôle des frontières.
Photo diffusée par la marine italienne le 30 juin 2014 d'une opération de sauvetage au large des côtés siciliennes. Plus de 100 000 personnes ont été recueillies par la marine cet été. (Photo AFP)
publié le 1er septembre 2014 à 20h56

Conséquence des chaos syrien et libyen, le bilan des migrations en Méditerranée cet été est terrible, et historique : 2 000 morts, au moins, et environ 100 000 personnes recueillies par la marine italienne dans le cadre de l’opération Mare Nostrum, soit un chiffre supérieur à celui des révolutions du Printemps arabe de 2011.

En France, la situation de plus en plus tendue à Calais, saturé par 1 300 candidats à l'exil en Angleterre, est une incarnation de cette pression migratoire. Décidé à «faire le job sérieusement et non à surfer sur l'émotion», le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a conclu lundi à Bruxelles devant la Commission une mini-tournée européenne (Rome, Londres, Barcelone et Berlin) durant laquelle il a présenté son plan de renforcement des frontières extérieures de l'Union et d'endiguement des départs grâce à des échanges avec les «pays sources». «On peut mettre en place les dispositifs humanitaires les plus généreux ; si les flux ne sont pas gérés en amont, tout cela ne servira à rien», assurait samedi Bernard Cazeneuve dans l'avion qui l'emmenait à la rencontre de ses homologues espagnol et allemand.

Côtes. L'objectif le plus concret de ce plan est d'aboutir à la création d'un dispositif Frontex plus (1), qui consisterait à positionner des bâtiments des marines nationales de plusieurs Etats européens tout près des côtes, dans une logique de surveillance plutôt que d'assistance. Le but est