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Libération

Jérôme Kerviel sera remis en liberté lundi, sous bracelet électronique

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La demande de l'ancien trader a été approuvée par la cour d'appel de Paris.
L'ex-trader de la Société Générale Jérôme Kerviel (d) et son avocat David Koubbi (g), au tribunal à Paris le 4 juin 2012 (Photo Martin Bureau. AFP)
par AFP
publié le 4 septembre 2014 à 14h07
(mis à jour le 4 septembre 2014 à 15h30)

La cour d'appel de Paris a accepté jeudi la remise en liberté sous bracelet électronique de Jérôme Kerviel, l'ex-trader de la Société générale incarcéré pour avoir causé une perte de 4,9 milliards d'euros à la banque. «Jérôme Kerviel est admissible au processus d'aménagement de sa peine. Il sortira de Fleury-Mérogis ce lundi et il va reprendre le cours d'une vie tout à fait normale», a déclaré à la presse son avocat, Me David Koubbi, après avoir consulté la décision au Palais de justice de Paris.

Pour Jean-Luc Mélenchon (photo AFP), qui a soutenu Jérôme Kerviel,

«un scandale cesse»

mais

«l’affaire Jean-Luc Mélenchon le 1er mai à Paris.n’est pas terminée». «Un scandale cesse : il était en prison pour des faits qu’il nie, Cahuzac est en liberté malgré des faits qu’il a avoués»,

écrit-il dans un communiqué.

«A présent, la banque doit prouver le montant de sa prétendue perte, ce qu’elle n’a jamais fait. Et Mme Christine Lagarde doit expliquer pourquoi elle a versé, dans un délai record, 1,7 milliard d’euros à la banque sans avoir eu la preuve de cette perte»,

 ajoute-t-il. Le député européen estime aussi que 

«l’affaire Kerviel n’est pas terminée. C’est l’affaire de la toute puissance de l’oligarchie en France».

Au total, l’ex-trader, considéré dans le monde comme l’un des symboles des dérives de la finance, aura donc passé un peu plus de 150 jours, soit près de cinq mois, derrière les barreaux. Condamné définitivement en mars à cinq ans d’emprisonnement dont trois ferme, Jérôme Kerviel purgeait sa peine depuis la mi-mai à Fleury-Mérogis (Essonne). Il avait déjà exécuté au début de l’enquête 41 jours en détention provisoire.

Début août, l’ex-trader avait obtenu son placement sous bracelet électronique d’un juge d’application des peines (JAP) d’Evry, mais le parquet avait fait appel de cette décision, ce qui en avait suspendu l’application dans l’attente de celle de la cour d’appel de Paris. Selon la procédure, après avoir quitté la prison, Jérôme Kerviel devrait se rendre dans un service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) où un bracelet électronique lui sera posé, avant de gagner son domicile avec un surveillant qui procédera au paramétrage du dispositif. L’appareil avertit à distance par une alarme si le porteur ne respecte pas les contraintes imposées ou tente de le briser.

La défense de l'ex-trader a appuyé sa demande de placement sous br