La cour d'appel de Paris a accepté jeudi la remise en liberté sous bracelet électronique de Jérôme Kerviel, l'ex-trader de la Société générale incarcéré pour avoir causé une perte de 4,9 milliards d'euros à la banque. «Jérôme Kerviel est admissible au processus d'aménagement de sa peine. Il sortira de Fleury-Mérogis ce lundi et il va reprendre le cours d'une vie tout à fait normale», a déclaré à la presse son avocat, Me David Koubbi, après avoir consulté la décision au Palais de justice de Paris.
Pour Jean-Luc Mélenchon (photo AFP), qui a soutenu Jérôme Kerviel,
«un scandale cesse»
mais

écrit-il dans un communiqué.
«A présent, la banque doit prouver le montant de sa prétendue perte, ce qu’elle n’a jamais fait. Et Mme Christine Lagarde doit expliquer pourquoi elle a versé, dans un délai record, 1,7 milliard d’euros à la banque sans avoir eu la preuve de cette perte»,
«l’affaire Kerviel n’est pas terminée. C’est l’affaire de la toute puissance de l’oligarchie en France».
Au total, l’ex-trader, considéré dans le monde comme l’un des symboles des dérives de la finance, aura donc passé un peu plus de 150 jours, soit près de cinq mois, derrière les barreaux. Condamné définitivement en mars à cinq ans d’emprisonnement dont trois ferme, Jérôme Kerviel purgeait sa peine depuis la mi-mai à Fleury-Mérogis (Essonne). Il avait déjà exécuté au début de l’enquête 41 jours en détention provisoire.
La défense de l'ex-trader a appuyé sa demande de placement sous br