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Libération

Les bourses dopent la réussite des étudiants modestes

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publié le 4 septembre 2014 à 20h36

Les difficultés financières des étudiants pèsent lourdement sur leur réussite. En plus d’être moins ambitieux dans le choix de sa formation, un jeune issu d’un milieu défavorisé aura plus de risques d’échouer après sa première année qu’un jeune de milieu aisé. Ses résultats seront toutefois meilleurs s’il perçoit une bourse. Une note récente de la direction statistique du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche montre l’impact des aides financières sur la réussite étudiante alors que le gouvernement vient d’annoncer une hausse, minime, de 0,7% des bourses et qu’il tarde à réaliser la promesse du Président de créer une allocation d’études et de formation.

Selon cette étude, seuls 56% des étudiants ayant des problèmes financiers passent en deuxième année contre 65% pour l'ensemble, et 17% abandonnent leurs études contre 6%. Lorsqu'ils sont boursiers, ce qui nécessite de répondre à certains critères (notamment concernant les revenus), ils s'en sortent nettement mieux : 61% passent en deuxième année et 7% quittent le supérieur. Mais leurs résultats restent en deçà des plus aisés (respectivement 70% et 3%, les 27% restants redoublant ou se réorientant). Ces inégalités touchent toutes les filières - prépas, IUT… - et plus encore les licences. «A niveau scolaire équivalent et même discipline, soulignent les auteurs de la note, les étudiants les plus en difficulté réussissent toujours moins bien et le fait de ne pas percevoir d'