Il y a trois semaines, un deuxième cœur artificiel Carmat a été greffé. Mais sur cette opération, menée par l'équipe du professeur Daniel Duveau au centre hospitalier de Nantes, c'est silence radio. Black-out. Aucune confirmation officielle. Rarement autant de discrétion n'a entouré une avancée médicale. «C'est pour des raisons déontologiques que l'on ne communique pas», lâchait récemment la société Carmat. En réalité, les enjeux industriels et boursiers sont tels que les promoteurs contrôlent au plus près toute information, quitte à imposer un silence inédit à tous les autres acteurs.
Les nouvelles sont pourtant bonnes. Tout se serait très bien passé, mais on ne sait rien du patient, juste que c'est le second à recevoir cette petite merveille électronique. On s'en souvient, la première implantation avait eu lieu à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, le 18 décembre 2013. Il s'agissait alors d'un malade âgé de 76 ans, Claude Dany, qui décédera soixante-quinze jours plus tard. Cette fois-ci, l'intervention a eu lieu à Nantes comme c'était prévu, autour du professeur Daniel Duveau, chef hono