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Libération

Affaire Nemmouche : ce que l'on sait

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Geôlier des quatre otages français en Syrie, le jihadiste s'est vanté devant l'un d'eux de préparer une attaque «Merah puissance 5», selon des informations révélées par «Libération». Après le démenti du ministère de l'Intérieur, «Libé» fait le point.
Le 26 juillet 2014, dessin de Mehdi Nemmouche au tribunal de Versailles. (Photo Benoit Peyrucq. AFP)
publié le 8 septembre 2014 à 18h26
(mis à jour le 8 septembre 2014 à 19h48)

Le suspect numéro 1 de la tuerie de Bruxelles a été reconnu par un ex-otage en Syrie comme ayant été l'un de ses geôliers. Selon nos informations, cet admirateur de Mohammed Merah – qui a tué en mars 2012 trois militaires, puis trois élèves et un enseignant d'une école juive à Toulouse – s'est vanté auprès de cet otage de préparer un attentat pour le 14 Juillet. Le point sur l'affaire.

Un petit délinquant radicalisé en prison

Né à Roubaix en 1985, Mehdi Nemmouche se fait connaître le 30 mai 2014. Rentré de Syrie, il se fait interpeller par les douaniers marseillais qui contrôlaient un bus venant d'Amsterdam via Bruxelles. Il est notamment en possession d'armes à feu : «Une kalachnikov à crosse rétractable, un chargeur de 30 cartouches et un drap blanc avec des inscriptions au marqueur en arabe, «Etat islamique d'Irak et du Levant» […] un revolver 38 spécial et 57 munitions, 261 cartouches de calibre 7,62 mm pour la kalachnikov, une cagoule noire, une paire de gants noirs, un masque à gaz, une caméra GoPro, des cordons USB, un appareil photo Nikon»», explique alors le procureur de Paris François Molins. Les munitions sont de même type que les armes et cartouches utilisées le 24 mai, date de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, où quatre personnes ont trouvé la mort. La kalachnikov et le revolver 38 spécial sont, a priori, les armes utilisées. Le