C'est une nouvelle affaire dont Nicolas Sarkozy se serait bien passé. Ainsi, l'ex-président a effectué trois voyages en jet privé à New York, Doha et Abou Dhabi, payés 301 000 euros par Lov Group Industrie (LGI), la société de son ami Stéphane Courbit. A ce stade, la juge marseillaise Christine Saunier-Ruellan enquête sur ces faits découverts dans le cadre d'un autre dossier. Les documents saisis par la police au siège de LGI, auxquels Libération a eu accès, montrent que les voyages correspondent aux recherches de fonds de l'ancien président, qui avait monté en 2012 avec Courbit un projet de fonds d'investissement baptisé Columbia. Ces documents retracent l'histoire secrète de l'homme d'affaires Sarkozy, prêt à user de son influence d'homme d'Etat pour faire fortune. Au point d'avoir obtenu un engagement de 200 millions d'euros du Qatar, avant que Columbia ne capote.
«Attrait». Tout est parti de l'affaire «Air Cocaïne», ce Falcon rempli de coke saisi en République dominicaine. Au siège de l'affréteur de l'avion, les policiers découvrent dix factures payées par LGI, dont trois concernant Nicolas Sarkozy. Le 3 février, la juge Saunier-Ruellan demande à l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière d'enquêter sur les «flux financiers» liés à ces factures. Puis elle saisit les policiers de la Brigade financière parisienne. Lesquels perquisitionnent début août le siège de LGI à Paris, puis entendent