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Décryptage

Pourquoi les crèches peinent à recruter

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Alors que le nombre de crèches ne cesse d'augmenter, le manque de personnel qualifié pour encadrer les enfants devient criant.
Les auxiliaires de puéricultures sont de plus en plus difficile à trouver sur le marché de l'emploi. (Photo Jean-Pierre Muller. AFP)
publié le 11 septembre 2014 à 18h46

Les portes d'une vingtaine de crèches parisiennes sont restées closes ce jeudi. Une quarantaine d'autres ont ouvert malgré la grève d'une partie de leur équipe. En cause, un ras-le-bol chez les salariés de la petite enfance, qui dénoncent un manque de personnel et le non-respect des quotas d'encadrement dans les crèches gérées par la ville. Mais la situation est loin de ne concerner que la capitale. Car en réalité, c'est l'embauche des auxiliaires de puériculture qui pose problème. Alors que les ouvertures de crèches se multiplient sur le territoire, ces salariés sont devenus une denrée rare pour les recruteurs, qui ne parviennent plus à dénicher suffisamment de personnel qualifié.

«La pénurie touche toutes les catégories qualifiées, que ce soit les directeurs, ou les éducateurs de jeunes enfants, explique Sylvain Forestier, le président de la Fédération française des entreprises de crèche (FFEC). Mais elle est beaucoup plus forte chez les auxiliaires de puéricultures.» Ces salariés qualifiés, premiers liens avec les enfants, devraient représenter entre 50 et 60% du personnel d'une crèche. Mais depuis quelques années, les recrutements deviennent difficiles et les 4 000 diplômés par an ne suffisent plus. Au point que certains établissements municipaux, notamment dans les Hauts-de-Seine, ont été forcés de fermer, faute de pers