La police vient de trouver le coupable d'un crime vieux de dix-huit ans. La clé de son succès ? L'ADN. Peu utilisé en France lors du meurtre de Christelle Blétry en 1996, il fait désormais partie de la routine des policiers et experts scientifiques. Mais comment peut-on retrouver des coupables après tant d'années ? Marie-Gaëlle Le Pajolec, experte à l'Institut génétique Nantes Atlantique (Igna), explique comment les techniques et la législation ont évolué ces dernières années, au point de permettre à «n'importe quel laboratoire de retrouver des empreintes génétiques».
Pourquoi la police n’a retrouvé qu’en 2014 le coupable du meurtre de Christelle Blétry ?
En 1996, les techniques d'identification par l'ADN existaient déjà, mais elles étaient beaucoup moins développées. Dans cette affaire, les scellés n'avaient jamais été analysés. La police les a donc ressortis cette année et les a envoyés au laboratoire, ce qui a permis d'obtenir une empreinte génétique et de la comparer au