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Interview

«Aujourd'hui, quelques traces de sang suffisent pour obtenir un ADN»

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L'experte en génétique Marie-Gaëlle Le Pajolec explique comment les robots et la puissance des produits d'analyse ADN permettent de résoudre des crimes anciens, comme le meurtre de Christelle Blétry en 1996.
Grâce à l'évolution des techniques d'analyse d'ADN, les experts en génétique parviennent à résoudre des crimes commis il y a plus de quinze ans. (Photo Philippe Huguen. AFP)
publié le 12 septembre 2014 à 18h14
(mis à jour le 12 septembre 2014 à 18h26)

La police vient de trouver le coupable d'un crime vieux de dix-huit ans. La clé de son succès ? L'ADN. Peu utilisé en France lors du meurtre de Christelle Blétry en 1996, il fait désormais partie de la routine des policiers et experts scientifiques. Mais comment peut-on retrouver des coupables après tant d'années ? Marie-Gaëlle Le Pajolec, experte à l'Institut génétique Nantes Atlantique (Igna), explique comment les techniques et la législation ont évolué ces dernières années, au point de permettre à «n'importe quel laboratoire de retrouver des empreintes génétiques».

Pourquoi la police n’a retrouvé qu’en 2014 le coupable du meurtre de Christelle Blétry ?

En 1996, les techniques d'identification par l'ADN existaient déjà, mais elles étaient beaucoup moins développées. Dans cette affaire, les scellés n'avaient jamais été analysés. La police les a donc ressortis cette année et les a envoyés au laboratoire, ce qui a permis d'obtenir une empreinte génétique et de la comparer au