Titouan est né à l'hôpital de Saintes (Charente-Maritime), le 31 août, à vingt-cinq semaines et demie de grossesse, soit près de quatre mois avant le terme. Transféré au CHU de Poitiers, il a une hémorragie cérébrale qui fait craindre de lourdes séquelles. Jeudi soir, l'hôpital de Poitiers a décidé, en accord avec les parents, «d'engager l'accompagnement de fin de vie du bébé, dont l'état de santé s'est dégradé ces dernières heures». Une décision qui met un terme à un conflit avec le couple, qui avait dénoncé publiquement «un acharnement thérapeutique» sur leur bébé.
De fait, il est rare que, confrontés à une situation aussi lourde, des parents s'expriment ainsi publiquement. Que s'est-il passé réellement au CHU de Poitiers pour que la situation dérape ainsi ? En début de semaine, les parents de Titouan semblaient perdus. Devant des chaînes de télévision, en larmes, ils expliquaient ne pas vouloir «une vie de handicap» pour leur enfant. «S'il y a des familles qui le souhaitent, nous, nous ne le souhaitons pas. Nous ne nous sentons pas capables de gérer ça.» Craignaient-ils, alors, que l'équipe médicale ne suive pas leur avis ?
Attitude. La décision de poursuivre ou pas la vie d'un nourrisson dépend de la situation clinique de l'enfant, l'équipe devant intégrer le souhait des parents. «Mais au final, la décision est médicale : il ne s'agit pas de faire porter la responsabilité aux parents», rappe