La députée (ex-PS) des Bouches-du-Rhône est condamnée en appel à quatre ans de prison, dont un ferme, pour détournement de fonds publics. Elle avait fait subventionner des associations mises à son service électoral, alors qu'elle était vice-présidente du conseil régional Paca. Elle bénéficiera d’un bracelet électronique mais se retrouve inéligible cinq ans. Elle s’est pourvue immédiatement en cassation.
Au sortir du dernier jour d’audience en appel, ses partisans se montraient optimistes. Sylvie Andrieux a convaincu les juges, disaient-ils. Elle a eu raison de tenir sa ligne de défense initiale. Ne rien reconnaître de l’évidence, des subventions versées à des associations que l’on savait fictives, qui étaient parfois tenues par des voyous, pour leur permettre d’étendre leur influence dans les cités, et de la mettre à son service.
En première instance, les caïds avaient collé leur défense à celle d’Andrieux, qui mettait tout sur le dos de son principal collaborateur, devenu handicapé ce qui ne lui permettait guère se défendre. Cette alliance avait produit le plus mauvais effet et les juges l’avaient condamnée à trois ans de prison, dont un ferme, plus cinq ans d’inéligibilité.
Un système clientéliste qui s’effondre
En appel, certains des coprévenus ont tourné casaque, dénoncé le rôle de la députée. L