Les opposants au barrage du Testet dans la forêt de Sivens (Tarn) - projet présenté comme utile à l'irrigation de quelque 80 exploitations agricoles - ne font pas le même bilan que les gendarmes mobiles venus déloger samedi la dernière quinzaine d'irréductibles défenseurs du site. «Il y a des blessés», assurent les premiers, ce que contestent les seconds. «Plus de cent gendarmes mobiles, des tirs de lacrymo, des voitures abîmées, des affaires incendiées, [cette] intervention […] est un violent passage en force», a dénoncé EE-LV. Qualifiant de projet de «Notre-Dame-des-Landes du Tarn : inutile, coûteux et dangereux pour la biodiversité et les espèces protégées». Et jugeant cette «accélération du calendrier d'autant plus inacceptable que des recours sont en cours au niveau national et européen sur la légalité du déboisement et le respect de la directive eau».
La zone ayant été entièrement déboisée à la tronçonneuse, il s’agissait pour ce dernier carré d’écologistes d’empêcher les bulldozers de procéder au «décapage» du sol qui allait interdire à la forêt de jamais repousser. En amont du chantier de déboisement, le camp de base est partagé entre rage et dépit. Le porte-parole du Collectif de sauvegarde de la zone humide du Testet, Ben Lefetey, a eu un doigt cassé début septembre lors d’une première intervention des forces de l’ordre. Un autre promène d’une tente à l’autre le certificat obtenu aux urgences faisant état de plaies au nez et d’un