Comme prévu, l’affaire Bygmalion s’invite dans la campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidence de l’UMP. Ce lundi, la séquence judiciaire s’est brusquement accélérée avec le placement en garde à vue de quatre anciens cadres de la société au cœur du scandale. Au total, Bygmalion a ainsi facturé au moins 10 millions d’euros hors taxe à l’UMP, et non à la campagne de Sarkozy, grâce à un système de fausses conventions.
Depuis les premières perquisitions dans le dossier, fin mai, les enquêteurs ont eu le temps d’éplucher les milliers de documents saisis et de mieux comprendre le mécanisme de la fraude. La seule question, désormais, est de savoir qui savait quoi. Et notamment si Sarkozy et Copé ont été informés du système. Depuis que l’affaire a éclaté, les deux camps se sont renvoyés la balle, s’accusant d’avoir pillé les caisses de l’UMP. Mais d’après les derniers développements de l’enquête, rien ne semble étayer la thèse d’une caisse noire au profit des proches de Copé, comme l’ont sous-entendu les sarkozystes au départ. La marge affichée par Bygmalion (23%) et le prix fort payé à des sous-traitants, sollicités dans l’urgence, expliquent en partie l’emballement financier de la campagne.
Mouillés. Ces premières gardes à vue en préfigurent d'autres, notamment celles de Jérôme Lavrilleux et Eric Cesari, présentés par une source proche de l'enquête comme les véritables chevilles ouvrières du système. Le premier a déjà reconnu publiquement son