Une anesthésiste belge souffrant d’un «problème pathologique d’alcool» a été mise en examen et placée en détention provisoire jeudi après le décès, mardi, d’une de ses patientes, victime d’un accident d’anesthésie lors de son accouchement à la maternité d’Orthez, dont les activités ont été suspendues depuis lors par les autorités sanitaires.
Parallèlement à ce volet judiciaire, se poursuit la procédure sur la possible fermeture de la maternité, déjà en sursis en raison du manque de recrutement de gynécologues-obstétriciens.
«Je ne me vois absolument pas réouvrir cette maternité sachant que je serai obligé au 11 octobre, date-limite, de constater que les conditions du côté des obstétriciens ne sont absolument pas remplies», a déclaré le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) d'Aquitaine, Michel Laforcade, sur France Bleu Gironde.
L’accident est survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre lors de l’accouchement par césarienne sous anesthésie générale d’une jeune parturiente, âgée de 28 ans. Victime d’un arrêt cardiaque, elle avait été transférée à l’hôpital de Pau où elle est décédée. Son bébé est lui sain et sauf, et les autorités sanitaires ont décidé, lundi, la suspension immédiate de l’activité de la maternité.
Convoquée devant les gendarmes mardi, l'anesthésiste, âgée de 45 ans, s'était présentée avec un taux d'alcool supérieur à deux grammes par litre de sang et a reconnu avoir «un problème pathologique d'alcool». Placée en garde à vue, elle a été mi