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Libération
Récit

L’enquête de Bygmalion sur les talons de Nicolas Sarkozy

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Affaire Bygmaliondossier
Les juges pourraient poursuivre l’ancien président pour «financement illégal».
Meeting de Nicolas Sarkozy le 28 février à Montpellier. C'est le système de la campagne présidentielle qui intéresse les juges. (Laurent TROUDE)
publié le 6 octobre 2014 à 19h56

Nicolas Sarkozy est désormais au cœur de l'enquête sur l'affaire Bygmalion. Une nouvelle infraction risque en effet d'être retenue par les juges, celle de «financement illégal de la campagne électorale». Un chef d'accusation qui pourrait alors viser directement l'ancien chef de l'Etat, indépendamment de son degré de connaissance de la fraude, puisqu'il en a été le principal bénéficiaire.

D'après le Monde, cette nouvelle piste est évoquée sur un procès-verbal de synthèse rédigé le 1er octobre par la patronne de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions fiscales et financières, chargée de l'enquête. «Les fausses factures adressées par Event & Cie [filiale de Bygmalion, ndlr] à l'UMP constituent également l'infraction de financement illégal de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy puisque, sciemment, les deux parties ont établi des fausses factures pour éviter de pouvoir comptabiliser dans le compte de campagne des factures de prestation liées à cette campagne», souligne le document. Pour élargir leur enquête à ces faits nouveaux, les magistrats doivent néanmoins solliciter le parquet de Paris afin d'obtenir un réquisitoire supplétif. Une mesure qui n'a pas (encore) été prise. Mais la menace n'en finit pas de se rapprocher.

Initiés. Jusqu'ici, seuls l'abus de confiance et la tentative d'escroquerie avaient été retenus, en plus des accusations de faux et usage de faux. En cl