Carlos n’en a pas fini avec la justice française. Le Vénézuélien Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, figure du terrorisme révolutionnaire propalestinien dans les années 70 et 80, a été renvoyé devant la cour d’assises spéciale de Paris pour l’attentat contre le drugstore Saint-Germain, qui avait fait deux morts et 34 blessés en septembre 1974 à Paris. Il purge actuellement deux peines de réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de trois hommes, dont deux policiers, en 1975, et pour avoir organisé quatre attentats à l’explosif en France qui ont fait onze morts et 150 blessés en 1982 et 1983.
«Qu'il soit jugé quarante après les faits, c'est long. Mais c'est très important que la justice n'oublie pas, et qu'il n'y ait pas d'immunité pour les terroristes», réagit Françoise Rudetzki, déléguée au terrorisme de la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs (FENVAC), l'une des parties civiles. Sauf que le procès n'est pas encore certain. L'avocate de Carlos, Isabelle Coutant-Peyre, a fait appel mardi de l'ordonnance de mise en accusation. Elle tente aussi de démontrer, via d'autres recours en cours d'examen, que l'affaire est prescrite. «C'est un attentat contre la loi française. Ce n'est pas parce qu'il s'agit de Carlos qu'il faut bafouer la prescription, qui est un principe fondamental du droit français», s'insurge-t-elle.
L’ordonnance signée vendredi par la juge antiterroriste Jeanne Duyé, que Libération s’est procurée, relate cette guérilla