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Libération
Récit

Le box qui accuse le bâtonnier d’Ajaccio

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Dominique Ferrari a été mis en examen, il aurait prêté un local ayant servi dans le cadre d’un double attentat contre des casernes corses en 2013.
Dominique Ferrari le 11 juillet 2013 à Ajaccio. (Photo Pascal Pochard Casabianca. AFP)
publié le 9 octobre 2014 à 19h16

Le bâtonnier d'Ajaccio, Dominique Ferrari, a été mis en examen jeudi à Paris pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» par le juge spécialisé Alain Gaudino. Il est soupçonné d'avoir fourni un garage dans lequel on a retrouvé du matériel qui aurait servi à un double attentat contre la gendarmerie corse, le 5 décembre 2013. Ce soir-là, vers 19 h 50, deux roquettes antichars atteignent presque simultanément la caserne Battesti, qui abrite le commandement à Ajaccio, et celle de Bastia, où loge son état-major. Il n'y a que des dégâts matériels, pas de blessés. Mais, à Ajaccio, l'émotion est vive car une soixantaine de gendarmes habitent sur place avec leurs familles, et la roquette a été tirée à moins de 300 mètres. Dans la nuit, des barrages filtrants sont mis en place. Les enquêteurs recueillent des témoignages et des vidéos qui désignent deux hommes s'enfuyant de la caserne Battesti sur un scooter T-Max.

Panoplie. Dix jours plus tard, dans un box situé dans la résidence Le Panoramic à Ajaccio, policiers et gendarmes découvrent la panoplie complète du parfait terroriste : une quarantaine de kilos d'explosifs, des armes longues, des munitions, des gilets pare-balles, du cordon détonant et deux scooters volés, dont le T-Max recherché. Remontant au propriétaire du garage, les enquêteurs découvrent qu'il appartient à une Mme Ferrari, sœur du bâtonnier actuel d'Ajaccio, Dominique Ferrari. Un