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Plus de diplômés, pas moins de chômeurs

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Une étude souligne que si le niveau d’étude a augmenté, il n’évite pas toujours Pôle Emploi.
Parmi les diplômés en 2010, 13% sont au chômage trois ans après la fin de leurs études, soit 4 points de plus qu’au sein de la génération 2004. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 9 octobre 2014 à 20h06

Les jeunes Français sont toujours plus diplômés, mais ils sont aussi toujours plus touchés par le chômage. C’est la conclusion un brin désespérante à laquelle est parvenu le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq) après avoir analysé la situation des jeunes trois ans après leur sortie, en 2010, de l’enseignement supérieur. Pour être plus positif, on pourrait dire que le diplôme protège encore du chômage et qu’il vaut mieux en avoir un que de ne pas en avoir, mais qu’il ne fait pas de miracle.

Les experts du Cereq ont comparé le devenir des jeunes sortis du supérieur en 2004 et de ceux sortis en 2010. Le niveau de diplôme s’est sensiblement élevé : 19% décrochent par exemple un master universitaire en 2010 contre 13% six ans plus tôt. Et les diplômés à bac + 5 représentent désormais près d’un tiers des sortants du supérieur.

Insertion. Mais la mauvaise nouvelle est que cela n'a en rien facilité leur insertion professionnelle. Au contraire. Au sein de la génération 2010, 13% sont au chômage trois ans après la fin de leurs études, soit 4 points de plus qu'au sein de la génération 2004. Et, pour ceux ayant un travail, le pouvoir d'achat a, en plus, fléchi. Ils perçoivent en moyenne une rémunération mensuelle de 1 620 euros nets, moins 30 euros par rapport à la génération 2004.

Seules trois catégories s’en sortent bien, échappant à la poussée du chômage : les ingénieurs, les docteurs (du supérieur) et les diplômés de la s