«Faire la manche, ça rapporte», «Les gens du voyage roulent en Mercedes», «Les sans-abri sont des alcooliques», «L'immigration augmente en France», «La mixité sociale nuit à la réussite scolaire»… Les clichés sur les personnes démunies ont la vie dure, particulièrement en ces temps de crise. A l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère ce 17 octobre, l'association ATD Quart Monde a décidé de rééditer et d'actualiser son manuel sur les 104 idées fausses qui courent sur les plus pauvres (1). Elle y ajoute un sondage sur les stéréotypes les plus tenaces, qui résistent aux démonstrations par les faits et aux arguments chiffrés (lire ci-contre).
De ces pauvres qui profiteraient du système social pour vivre en se la coulant douce aux étrangers venus prendre le pain et le travail des Français, des préjugés que l’on croyait appartenir à une époque révolue continuent de proliférer. Ajoutés à la défiance de plus en plus généralisée envers les institutions, ils viennent nourrir le terreau sur lequel prospèrent les idéologues de l’exclusion en tous genres. Eric Zemmour peut ainsi claironner à la télévision que la France abrite 7 millions d’enfants étrangers de moins de 4 ans - sur… 4 millions au total de jeunes de cet âge vivant dans notre pays ! Et les partisans de Marine Le Pen peuvent affirmer que la déferlante d’immigrés menace la nation française et les comptes de la Sécurité sociale.
Pour ATD Quart Monde et les associations partenaires qui, chacune dan