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Ebola : «Dans les services concernés, on sent de l’intérêt, pas d’inquiétude»

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Ebola, la fièvre baissedossier
Davantage de réunions et de tension, mais pas de panique au sein du personnel parisien spécialiste des maladies infectieuses, qui s’organise pour accueillir d’éventuels cas d’Ebola.
L'hôpital des armées Bégin, à Saint-Mandé, le 4 septembre. Il est l'un des quatre services parisiens préparés à accueillir des malades Ebola. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 16 octobre 2014 à 19h56

Il l'avoue, il en est même surpris. «Les réunions d'information sur Ebola que l'on fait pour le personnel de l'hôpital - nous en sommes maintenant à quatre - se font toutes devant un amphi bondé», raconte le professeur Gilles Pialoux, chef du service de maladies infectieuses de l'hôpital Tenon à Paris. Une ambiance particulière ? «Il y a un véritable intérêt, mais je ne sens pas de l'inquiétude. Je trouve le personnel soignant questionnant bien plus qu'inquiet.»

Dans un autre service d'Ile-de-France, c'est la même tonalité : «Pas de peur. En même temps, soyons honnêtes, cela peut être différent quand il y aura des cas avérés en France. Récemment, on a eu un cas suspect, et une infirmière m'a demandé si elle pouvait envoyer son fils à la crèche.»

«Pro». Dans le service des maladies infectieuses de l'hôpital Bichat, un des quatre services parisiens préparés à accueillir des malades Ebola, on se montre très «pro», comme l'explique la professeure Sophie Matheron : «Depuis cet été, tout a été calé. Et dans ce processus, nous sommes dans le raisonnable, nullement dans la panique. C'est bien classifié : cas suspect, cas possible, cas avéré, mais aussi cas exclu, car on ne doit pas oublier cette dernière catégorie : en se focalisant sur Ebola, il ne faut pas pour autant laisser passer des cas de paludisme, qui peuvent être très graves.»Elle n'est pas inquiète : «Les gens qui travaillent dans un serv