Dix-sept ans après la découverte du corps mutilé de Mokhtaria Chaïb à Perpignan (Pyrénées-Orientales), Jacques R., magasinier de 54 ans au lourd passé d'agresseur sexuel, a été rattrapé par son ADN et mis en examen jeudi pour «viol avec arme en récidive et assassinat». Gilles Soulier, directeur du SRPJ de Montpellier, a souligné en conférence de presse que le suspect était passé aux aveux durant sa garde à vue. Il a reconnu «le viol et le meurtre» de Mokhtaria, 19 ans, étudiante en sociologie.
Profil. Après un dîner avec des amis, le 20 décembre 1997, vers 22 h 30, la brune d'origine marocaine rentre chez elle à pied par la rue Courteline et se volatilise dans le quartier de la gare. Le lendemain, sa dépouille est découverte exposée sur un terrain vague, nue, poignardée en plein cœur, vidée de son sang, les seins découpés et les organes génitaux enlevés. Vu la mise en scène et le lieu de disparition, on évoque alors les tableaux de Salvador Dalí, qui avait décrété la gare de Perpignan «centre du monde». D'autant plus qu'une autre brune du même type, Tatiana Andujar, arrivée à Perpignan le 24 septembre 1995 par le train de Toulouse, n'est jamais parvenue chez ses parents. Une troisième fille au profil similaire, Marie-Hélène Gonzalez, 22 ans, qui débarque d'Argelès en gare de Perpignan le 16 juin 1998 vers 21 heures et veut rejoindre en auto-stop le domicile de ses parents, sera enlevée dans le même coin. Dix jou