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Récit

Le campement de Roms de Bobigny expulsé «dans les quarante-huit heures»

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La préfecture de Seine-Saint-Denis salue une opération d'accompagnement des familles inédite et bien menée. De l’esbroufe, selon les associations.
Des habitants du campement des Coquetiers, lors d'une marche blanche en hommage à Melisa, 7 ans, décédée dans l'incendie du camp en février. (Photo François Guillot. AFP)
publié le 20 octobre 2014 à 19h18
(mis à jour le 21 octobre 2014 à 10h59)

Le campement des Coquetiers à Bobigny, où vivent plusieurs centaines de Roms, sera expulsé «dans les quarante-huit heures», confie à Libération Didier Leschi, préfet délégué pour l'égalité des chances auprès du préfet de Seine-Saint-Denis. En plein milieu des vacances scolaires. Ce bidonville, l'un des plus anciens du département, est devenu emblématique des tensions entre les pouvoirs publics et les associations de défense des populations roms.

Son existence a fait irruption dans le débat à la suite d'un événement dramatique, la mort de la petite Melisa, 7 ans, dans l'incendie du bidonville en février. Quelques semaines plus tard, lors de la campagne municipale, le candidat UDI, Stéphane de Paoli, promet, s'il est élu, de fermer un site qu'il juge insalubre et dangereux. Installé dans le fauteuil de maire en lieu et place du Parti communiste (au pouvoir depuis 1944), il s'empresse de passer aux actes. Il engage une procédure accélérée pour faire reconnaître le caractère illicite de l'occupation des terrains municipaux, et obtenir une évacuation dans les plus brefs délais.

«Il a misé sur le fait que tout le monde était en vacances»

Le tribunal de grande instance de Bobigny, compétent en la matière puisque les terrains occupés n'ont pas d'utilité publique,