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Récit

Corbeil : «Empaler une bagnole dans une école, c’est un avertissement aux élus»

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Corbeil, le système Dassaultdossier
Racket ou représailles ? Des pressions ont été exercées sur l’ex-élu de Corbeil, Serge Dassault, et son successeur peu avant les incendies.
L'école Paradis de Corbeil-Essonnes, le 22 octobre. (Photo Albert Facelly)
publié le 22 octobre 2014 à 20h06

Les incendies criminels qui frappent à nouveau Corbeil-Essonnes sont-ils un nouvel épisode de l'affaire Serge Dassault ? C'est la question qui revient sur toutes les lèvres dans la ville dirigée par l'avionneur et sénateur UMP de 1995 à 2009, avant que son homme-lige Jean-Pierre Bechter ne lui succède. Dans la nuit de dimanche à lundi, une voiture-bélier a été projetée contre l'école maternelle Le Paradis, située sur la rive droite de Corbeil. Le bâtiment a été en partie incendié. Selon la police, deux individus ont pris la fuite à moto peu avant 5 heures du matin.

Quelques jours plus tôt, les 5 et 6 octobre, deux attaques similaires ont eu lieu dans le quartier sensible des Tarterêts. La médiathèque de la rue Matisse puis l’école Jean Macé ont été incendiés selon le même mode opératoire. Présent mardi matin à Corbeil, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a promis une compagnie de CRS ainsi que des moyens de police judiciaire supplémentaires pour lutter contre «ces actes graves de délinquance».

Mises en examen. A Corbeil, la rumeur a immédiatement enflé : ces faits seraient des tentatives de racket de Serge Dassault, éventuellement liées aux élections municipales de mars 2014. Il faut dire que le contexte local est très particulier. Après avoir distribué des millions d'euros à ses ex-administrés, Dassau