Henri Guaino, «conseiller spécial» de l'ancien président Sarkozy, comparaît ce mercredi pour «outrage à magistrat» et «discrédit jeté sur une décision de justice». La première infraction est passible de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. La seconde est punie de six mois de prison et 7 500 euros d'amende.
En mars 2013, Henri Guaino, devenu député UMP, s'insurge sur Europe 1 contre la décision d'un magistrat de mettre Nicolas Sarkozy en examen. Il estime que Jean-Michel Gentil, le juge d'instruction bordelais chargé de l'affaire Bettencourt, a «déshonoré un homme, les institutions, la justice». «Je conteste la manière dont il a fait son travail.» Cette sortie n'est pas un dérapage incontrôlé. Durant toute une semaine, Henri Guaino répète dans différents médias que la mise en examen de son ami est une «décision grotesque», une «salissure pour la France».
Prompte à la défense corporatiste de ses membres, l'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire dans la profession, fait un signalement au parquet. Celui-ci décide d'ouvrir une enquête, qui aboutit aujourd'hui au passage de Guaino devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Guaino estime alors, dans le Figaro, que l'enquête du procureur pose un «problème de prin