Quatre jihadistes âgés de 19 à 30 ans et originaires de Lunel, une commune de l'Hérault de près de 26 000 habitants, sont morts le week-end passé dans des combats contre l'armée syrienne. Selon nos informations, révélées également par le Midi libre, ces combats se sont déroulés vendredi dernier à Deir el-Zor, à proximité de Raqqa, la capitale de l'Etat islamique.
Trois d'entre eux sont décédés lors d'un bombardement, le quatrième est mort à l'hôpital. La nouvelle de leur décès a été annoncée sur Facebook par leurs compagnes. Des photos des corps ont été transmises aux familles. Lundi soir, la prière due aux morts a été prononcée à la mosquée de Lunel. Les quatre hommes - deux sont de la même famille - appartiendraient à un groupe d'une dizaine d'habitants de Lunel et de sa région partis rejoindre, au cours des douze derniers mois, l'Etat islamique en Syrie. Pour certains en emmenant avec eux épouses et enfants. «Comment est ce possible dans une commune de la taille de la nôtre ?» s'interroge un responsable municipal lunellois contacté par Libération.
Lunel, où le taux de chômage atteindrait les 18%, a été classé en zone de sécurité prioritaire (ZSP) par Manuel Valls en 2012. A la suite de cette mesure, les cambriolages ont sensiblement baissé, mais la ZSP n'a pas empêché la radicalisation et les départs pour le jihad en Syrie. Dans les familles des quatre Lunellois, on évoque l'existence d'une filière de recrutement active autour des salles de prière