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Libération
Décryptage

Des étudiants en stages critiques

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Les élèves des filières du travail social ont du mal à trouver des structures qui les accueillent. Motif : celles-ci n’ont pas le moyen de les payer, comme l’oblige désormais la loi.
A Paris, le 16 octobre. Les étudiants estiment à 70 millions le montant des aides de l'Etat aux structures (crèches, associations...) qui les prennent en stage. (Photo Arnaud Robin. Divergence)
publié le 27 octobre 2014 à 20h06

Ce n’est pas le tout de faire des lois, aussi bonnes soient-elles. Encore faut-il s’assurer qu’elles soient applicables sur le terrain. La réglementation sur les stages, visant à limiter les abus, pose aujourd’hui de sérieux problèmes aux étudiants en travail social. Alors que les stages sont obligatoires dans leurs formations, beaucoup n’arrivent pas à en trouver, les associations n’ayant pas les moyens de les payer.

Après Montpellier et Clermont-Ferrand, des étudiants ont manifesté à Paris vendredi afin d’alerter les pouvoirs publics.

L’enjeu des stages pour les étudiants en social

Educateurs spécialisés ou de jeunes enfants, moniteurs animateurs, assistantes sociales, conseillers en économie familiale… Tous suivent des formations en alternance où les périodes d’études succèdent à des stages qui peuvent durer jusqu’à six mois. Et ils ne peuvent décrocher leurs diplômes sans avoir validé ces périodes de terrain.

Or, avec la loi qui rend obligatoire de payer les stages à partir de deux mois, les étudiants en travail social ont de plus en plus de mal à en dénicher, ce qui met en péril leurs formations. Dans un premier temps, les collectivités territoriales qui financent de nombreuses associations et structures sociales, ainsi que les institutions de santé avaient obtenu une dérogation dans le cadre de la loi de 2006 instaurant la rétribution des stages. Mais, en 2013, elles y avaient été soumises à leur tour. Les étudiants ont commencé à rame