Il y a un an, l'espoir renaissait dans notre famille. Julie, jeune fille de 22 ans et porteuse d'un handicap complexe, était sans solution adaptée depuis déjà un an suite à une rupture brutale de prise en charge (en septembre 2012). Nous avions informé les instances de notre situation et entamé de nouvelles recherches. Au bout de huit mois et des dizaines de refus, nous nous étions tournés vers la Belgique, comme bien d'autres familles et, ne pouvant m'y résigner, je commençais ce qui allait devenir un journal livre-enquête (1).
Il y a un an, le 27 octobre 2013, Marie-Arlette Carlotti, secrétaire d'Etat en charge du Handicap, annonçait dans une conférence de presse que «l'histoire d'Amélie n'aurait pas servi à rien». Elle instaurait un dispositif de gestion des «situations critiques» après la condamnation de l'Etat pour absence de prise en charge adaptée pour Amélie Loquet, cette jeune femme porteuse d'un handicap complexe. Elle souhaitait surtout éviter une série de procès pour des cas similaires. Le dispositif s'adressait à des personnes pour lesquelles une solution adaptée au projet de vie devait être trouvée en urgence