Menu
Libération

Cazeneuve prêt à sévir en cas de «fautes»

Article réservé aux abonnés
Les gendarmes invoquent une légitime défense «graduée et proportionnée».
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, le 23 octobre à Nogent-le-Rotrou. (Photo Jean-François Monier. AFP)
publié le 29 octobre 2014 à 20h16
(mis à jour le 30 octobre 2014 à 9h01)

Soupçonnée d'avoir tué Rémi Fraisse au Testet (Tarn) par un jet de grenade offensive «OF F1» dont les traces d'explosif TNT ont été relevées sur ses habits, la gendarmerie monte au créneau. «C'est un accident, un malheureux concours de circonstances», a plaidé mercredi sur France Inter le colonel Pierre Bouquin qui rejette le terme de «bavure». Cet ex-commandant du groupement de gendarmerie du Tarn met en avant les 56 policiers et gendarmes blessés depuis le 1er septembre par des opposants au barrage de Sivens.

De son côté, Anna, porte-parole officieuse des zadistes a témoigné dans Libération du durcissement avec les gendarmes qui «nous mettaient une pression incroyable, nous délogeaient sans cesse, nous tiraient dessus. On se sentait comme des cibles dans un milieu naturel». Le préfet du Tarn, voulant à tout prix éviter que les opposants ne s'incrustent sur le secteur du futur barrage, avait réquisitionné CRS et gendarmes mobiles qui avaient pour mission de les chasser.

«Acide». Après deux mois de frictions et de guérilla, la situation a dégénéré jusqu'à a la mort du jeune étudiant en botanique. Samedi soir, 100 ou 200 partisans de la lutte armée casqués et gantés se sont mêlés à des écologistes pacifistes pour aller en découdre avec les forces de l'ordre. Aux jets de projectiles et d'engins incendiaires, les 70 gendarmes retranchés derrière un grillage ont riposté avec des grenades à gaz lac