Le fonds d’amorçage comprend jusqu’à présent un socle de base de 50 euros par enfant et une part majorée de 40 euros aux communes en difficultés.
Le gouvernement Valls s’était engagé. Le 7 mai, le ministre de l’Education nationale d’alors, Benoît Hamon, confirmait la reconduction du fonds d’amorçage pour l’année scolaire 2015-2016. Si ce fonds n’est pas maintenu, dès la rentrée prochaine, les maires devront choisir : augmenter la fiscalité locale ou rendre payant l’accès au temps périscolaire. Directement ou indirectement, les familles auront à payer. A Lyon, l’accès au temps périscolaire est déjà facturé aux parents 120 euros en moyenne par an et par enfant.
La priorité de François Hollande à l’éducation, c’est donc la fin de la gratuité du temps passé à l’école. D’ailleurs, celle-ci était dans le décret laissée au libre choix des communes. C’est aussi une école inégalitaire où, en fonction des moyens, en fonction des communes, seront proposés, ici de véritables ateliers animés par des professionnels, là des garderies surpeuplées encadrées par des personnels non formés ou, pire, rien. Pour légitimer la réforme, Najat Vallaud-Belkacem brandit l’«intérêt de l’enfant». Argument d’autorité qui a fait son temps. Il est dérisoire. Les témoignages, l’expérience, tout indique que la réforme fatigue davantage les écoliers. Contre cette tentative de dépolitisation du débat, il faut revenir aux véritables enjeux de la réforme.
La territorialisation de l’école est l’un des instruments de