«La manière de représenter les tombes est une photographie du vivant», aime dire Philippe Landru. Ce prof d'histoire est un fou de cimetières. Il passe son temps libre à traquer les pépites architecturales des sépultures, scruter les tombes et ce que l'on pose dessus ou à côté. Il raconte tout sur son blog, photos à l'appui.
En se promenant dans les quelque 50 000 cimetières de l’Hexagone (personne ne connaît le chiffre exact), on apprend un tas de choses sur leurs occupants. Leurs racines, leur histoire, et leur rapport à la mort aussi. Philippe Landru nous en fait la démonstration.
Dis-moi d’où tu viens
«C'est comme pour tout, il y a des différences Nord-Sud, c'est très net. Prenez les cimetières du XIXe siècle. Dans le Sud, ils sont marqués par l'influence latine. Ils ressemblent à ceux que l'on trouve en Italie, avec des énormes caveaux familiaux, regroupant beaucoup de personnes et de gigantesques statues ornementales sur le dessus. Cette influence s'estompe à mesure que vous montez vers le nord. Où est la ligne de démarcation ? Difficile de répondre… Montélimar, peut-être.
«Pour les cimetières contemporains, construits dans les années 1950-1960, il y a aussi des différences. Sur la Côte d’Azur, ils sont immenses, on y entre souvent en voiture… Et on s’y perd très facilement. Il y a des terrasses et tout un tas de coursives. Avec des noms un peu romantiques, du genre "allée 5, coursive 3, jardin d’Eden". Vous