«Ce n'est pas nous», assure Greenpeace. Qui doit se dire que cela eut été une bonne idée vu l'écho médiatique de l'affaire. Quelle affaire ? Le survol par des drones, entre le 5 et le 24 octobre, de sept centrales nucléaires d'EDF (voir carte ci-contre) dont celle de Creys-Malville arrêtée définitivement en 1998 par Lionel Jospin. De petits engins, «des minidrones», de la taille de ceux que l'on peut trouver «en vente dans le commerce», selon le colonel Jean-Pascal Breton, de l'armée de l'air. Pour l'instant, aucune piste n'est privilégiée, mais la concomitance des vols laisse supposer une opération planifiée et non des initiatives sans liens entre elles.
Jeudi, le ministère de la Défense a annoncé «une phase d'investigation» à la suite de signalements par EDF. Des centres du CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) ont également été survolés.
L'estimation de la taille des engins résulte des témoignages des équipes de protection installées à demeure dans les centrales. Ce sont les «pelotons spécialisés de protection» constitués de 760 gendarmes, formés par le GIGN et financés par EDF. Une taille qui explique la remarque du colonel Breton : «Il n'y a pas de menace avérée contre les installations en elles-mêmes.» De son côté, EDF affirme n'avoir «aucune crainte vis-à-vis d'un drone survolant [ses] installations. Ces objets ne sont pas susceptibles d'endommager quoi que ce soit par leur chute ou