Au lendemain des manifestations dans plusieurs villes contre les violences policières, Denis Baupin (EE-LV), vice-président de l'Assemblée nationale, a posé dimanche la question des méthodes d'intervention des forces de l'ordre. «Il faut reréfléchir à la question du maintien de l'ordre aujourd'hui parce qu'il y a des situations nouvelles : ces occupations de sites à Notre-Dame-des-Landes [contre le projet d'aéroport, nldr] comme à Sivens [contre le barrage].» Jean-Christophe Lagarde (UDI) a dénoncé, lui, «un problème d'anticipation de la part du ministère de l'Intérieur».
Samedi à Nantes, le rassemblement en hommage à Rémi Fraisse a dégénéré, se soldant par huit blessés. La veille, le préfet avait rappelé que cette manifestation «n'avait pas de déclaration préalable en préfecture exigée par la loi», dans une ville où depuis la guerre d'Algérie, par tradition syndicale et militante, aucun cortège n'est jamais déclaré. Dans le centre-ville, où les transports avaient été suspendus, ils étaient samedi 800 participants selon la préfecture, le chiffre réel devant être plus proche de 1 500 à 2000, mais difficile à évaluer dans des rues investies par des badauds. La police a embarqué préventivement deux jeunes femmes qui avaient un couteau dans un sac. Du sérum physiologique (censé être efficace contre les lacrymogènes) a aussi été confisqué.
Canettes. Sans agression visible de la part des manifestants, il aura