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Récit

Mort des reporters de RFI : le juge Trévidic bute sur le conflit au Mali

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Un an après le double assassinat, l’instruction a connu plusieurs avancées importantes, mais les familles redoutent un enlisement.
Hommage aux deux journalistes tués, à Bamako le 4 novembre. (Photo Philippe Desmazes. AFP)
publié le 3 novembre 2014 à 18h56

Un an après l’assassinat des deux journalistes de RFI à Kidal, dans le nord-est du Mali, les proches de Ghislaine Dupont et Claude Verlon redoutent que l’enquête ouverte à Paris depuis avril ne s’ensable, entre raison d’Etat et lutte antiterroriste. Lors d’une conférence de presse à Paris, jeudi dernier, ils ont appelé les autorités à faire toute la lumière sur ce drame. Car si les circonstances de l’enlèvement ont été - en partie - reconstituées à la faveur de l’instruction, conduite sous l’autorité du juge antiterroriste Marc Trévidic, son dénouement tragique demeure lourd d’interrogations.

Arrivés le 28 octobre 2013 à Kidal, le fief des séparatistes touaregs, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés devant le domicile d’un notable local, le 2 novembre vers 13 heures, par un commando de quatre hommes circulant à bord d’un pick-up. Dans les minutes qui ont suivi, la force Serval présente à Kidal a été prévenue. Vers 13 h 40, après avoir obtenu les autorisations du commandement, un convoi s’est mis en mouvement. Puis, aux environs de 14 h 30, une patrouille a retrouvé les corps criblés de balles des deux journalistes, à une dizaine de kilomètres du lieu du rapt, près du véhicule abandonné. Les ravisseurs se sont volatilisés. Quelques jours plus tard, le double assassinat était revendiqué par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi).

Avarie. D'après nos informations, l'enquête a récemment connu plusieurs avancées importantes. L'experti