La Confédération paysanne, 2e syndicat agricole, a réaffirmé mardi son opposition au projet de barrage de Sivens (Tarn) et demande une réorientation des cultures vers des systèmes moins gourmands en eau dans des régions comme le Sud-Ouest. «Vu le coût monumental d’un tel projet, il faut se réorienter vers des cultures moins gourmandes en eau plutot que de construire des barrages», a déclaré Laurent Pinatel, le porte-parole de la Confédération paysanne. «Le réchauffement climatique doit être pris en compte par les agriculteurs», a-t-il ajouté.
Le projet de Sivens représente, selon lui, «des subventions énormes pour un modèle agricole en bout de course». «Nous sommes contre la monoculture, notamment du maïs, il faut diversifier les productions», avance le responsable de la Confédération paysanne. «Le maïs demande beaucoup d'eau et d'intrants car il épuise vite la terre. En plus, le retour sur investissement (d'un projet irrigation) avec le maïs est long», explique-t-il. Selon lui, «1 m3 d'eau pour l'irrigation génère 1 euro de plus-value pour le maïs et 150 euros si on fait du maraîchage». «Stocker de l'eau oui, puisqu'on en a trop l'hiver et pas assez l'été, mais si c'est pour irriguer des champs de pommiers, qu'on arrose de pesticides, ou de maïs, ce n'est pas bon», explique-t-il, car cela affecte «la qua