Menu
Libération

Carhaix pourrait donner le nom de Rémi Fraisse à l’une de ses rues

Article réservé aux abonnés
Une rue Malik-Oussekine, lui aussi tué par la police lors d'une manifestation, existe déjà dans cette ville du Finistère.
Fleurs et bougies devant un portrait de Rémi Fraisse le 6 novembre à l’entrée d’un lycée à Paris. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
par AFP
publié le 6 novembre 2014 à 16h39

Christian Troadec, maire DVG de Carhaix (Finistère), a décidé de donner le nom de Rémi Fraisse à une rue de sa ville, afin de rendre hommage à «l'étudiant pacifiste», a indiqué jeudi la municipalité bretonne. C'est sur proposition de Christian Troadec, par ailleurs l'un des leaders du mouvement des Bonnets rouges, que le conseil municipal se prononcera le 17 novembre sur la dénomination d'une rue au nom de Rémi Fraisse, précise la ville dans un communiqué.

L'étudiant de 21 ans a été tué par une grenade offensive des gendarmes, à la fin octobre, sur le chantier controversé du barrage du Sivens, dans le Tarn.

Christian Troadec et la majorité municipale de Carhaix entendent par cet acte «rendre hommage au manifestant et à l'étudiant pacifiste», explique la ville finistérienne de près de 8 000 habitants. «Il est inconcevable, comme cela a été le cas en 1986, lors de la manifestation étudiante contre la loi Devaquet, qu'un jeune perde la vie dans une manifestation», ajoute le document, qui rappelle qu'une rue Malik-Oussekine existe déjà à Carhaix.

Le 6 décembre 1986, l’étudiant Malik Oussekine, 22 ans, était mort à Paris victime d’une bavure policière, en marge de manifestations étudiantes contre le projet de réforme universitaire du