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Policiers suspectés de viol : des textos et des vidéos interpellent la justice

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publié le 6 novembre 2014 à 19h56

Les analyses des téléphones de policiers de l'antigang de Paris suspectés d'avoir abusé sexuellement une touriste canadienne dans leurs bureaux ont révélé, selon Europe 1, d'étranges textos et vidéos dont certains ont été effacés. Le major N. et le capitaine Q., âgés de 45 et 40 ans, ont été mis en examen pour «viol en réunion» d'Emily S. (lire Libération du 9 mai). Le premier admet juste «une fellation consentie», le second nie. Un troisième, un brigadier a été placé sous le statut de témoin assisté.

La juge Lucie Delaporte, qui les a interrogés début octobre, s'appuie sur des expertises de leurs mobiles, la nuit du 22 au 23 avril. Le major et le capitaine ayant rencontré la fille de flic de Toronto au pub Galway la ramènent au Quai des Orfèvres pour une visite by night, tous ont picolé. A 0 h 40, l'officier monte au service, tandis que le major N., qui a déjà «roulé des pelles» à la touriste au pub, fume devant «le 36» avec Emily S., avant de l'entraîner dans son bureau. A l'extérieur, le brigadier reçoit alors un SMS explicite du major - «C'est une partouzeuse, dépêche !» - et rapplique à 1 h 09. Il a conservé ce texto, mais l'expéditeur l'a effacé. Il aurait en revanche, d'après Europe 1, tourné un petit film, disparu de son iPhone, une possible «erreur de manipulation». La trace de ce film conf