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Les ZEP craignent de se faire zapper

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Label. Nombre d’établissements pourtant défavorisés pourraient être rayés de la carte de l’éducation prioritaire.
A Clichy-sous-Bois, le 10 janvier au collège ZEP Romain-Rolland. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 7 novembre 2014 à 20h06

C'est le branle-bas de combat à Pont-Evêque, petite ville de 5 000 habitants dans l'Isère. Les écoles, la mairie et les bâtiments publics affichent des banderoles «Ecoles en danger». Motif : le collège et les trois primaires autour, qui étaient jusqu'ici classés en ZEP, ne le seront plus à partir de la rentrée 2015. «Ils vont perdre des moyens, des classes qui étaient auparavant à 22 élèves vont passer à 30. Or, notre population est plutôt modeste et la moitié vit dans des quartiers prioritaires», s'inquiète Mahmoud Chalal, le directeur des services de la ville.

La révision, en cours, de la carte de l’éducation prioritaire se fait dans la douleur. L’objectif du ministère est de mieux cibler les établissements classés en ZEP, qui seront désormais baptisés REP (réseau d’éducation prioritaire) ou REP-Plus pour les plus difficiles. Ils n’ont pratiquement pas évolué depuis les années 80, alors que le profil social des communes où ils sont situés a, lui, souvent changé. Dans des quartiers qui se sont embourgeoisés, certains établissements ne méritent plus ce label qui leur permet de recevoir des moyens supplémentaires, alors qu’à l’inverse, d’autres, dans des zones appauvries, devraient l’obtenir.

Retard. Face aux soupçons selon lesquels l'Etat chercherait à faire des économies par ce biais, le ministère a assuré que le nombre total d'établissements en REP ne changerait pas. Il a aussi précisé que la sélection se faisait à part