Les détenus du centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) identifiés comme islamistes radicaux ont été regroupés dans une même partie de l'établissement, à titre expérimental, a appris jeudi l'AFP de sources concordantes. L'objectif de ce regroupement est d'empêcher ces détenus «de pouvoir recruter au sein de la population» pénitentiaire, a indiqué une source pénitentiaire, sous couvert d'anonymat.
Ils ne pourront ainsi plus «toucher les personnes plus faibles, qui seraient susceptibles d'être radicalisées», a-t-elle ajouté. «On est un peu un site pilote sur ce principe-là», a-t-on expliqué de même source. La chancellerie a indiqué que «la question des regroupements [était] à l'état de réflexion», mais qu'aucune communication n'était prévue «à l'heure actuelle».
«Noyau dur»
C’est en réaction à ce regroupement que douze hommes incarcérés, considérés comme radicaux, ont refusé vendredi de réintégrer leur cellule après une promenade. Huit sont finalement remontés, mais quatre se sont obstinés. L’un d’entre eux s’en est même pris à des surveillants, blessant légèrement deux d’entre eux. Les quatre détenus récalcitrants ont été placés au quartier disciplinaire. Le prisonnier qui s’était déjà signalé vendredi a récidivé dimanche et blessé légèrement quatre surveillants.
«On s'attendait à une réaction», commente une source pénitentiaire, sous couvert d'anonymat, rappelant que Fresnes a la réputation d'être un établissement aux règles de fo