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Des Roms récemment expulsés tentent de s'installer dans un ancien hôpital

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Après le démantèlement de leur campement jeudi à Ivry-sur-Seine, les familles sont entrées dans l'hôpital Jean-Rostand, en partie inoccupé.
par AFP
publié le 14 novembre 2014 à 21h35

Des familles Roms, dont le campement a été démantelé jeudi à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), tentaient vendredi soir d’occuper un ancien hôpital de la ville. Depuis le matin, les familles étaient rassemblées sous la pluie devant le Samu social à Ivry-sur-Seine, accompagnées d’associations qui réclamaient une solution d’hébergement.

«Au fond, ce sont des SDF», a déclaré à l'AFP Sacha Kleinberg, membre du collectif de soutien aux Roumains d'Ivry. En fin d'après-midi, elles sont entrées sans autorisation dans l'ancien hôpital Jean-Rostand, utilisé en partie par le Samu social de Paris, et dont plusieurs étages sont vides. A 21 heures, 53 personnes, dont des femmes enceintes et des enfants, étaient assises dans le hall, selon l'association. D'autres familles patientaient à l'extérieur, empêchées d'entrer par les policiers.

Le camp avait été évacué jeudi par les forces de l'ordre à la suite d'une décision de justice sur requête de Réseau ferré de France (RFF), propriétaire du terrain. Des propositions d'hébergement ont été proposées à six familles, mais seulement deux se sont rendues dans l'hôtel désigné, selon le collectif. «On peut comprendre leurs raisons, sachant que deux jours après, il n'y a plus rien. L'Etat n'arrive pas à trouver des solutions réalistes correspondant à ces gens qu'on chasse», a ajouté Sacha Kleinberg.

Deux autres familles ont été relogées par la mairie d’Ivry-sur-Seine pour trois nuits. Les autres avaient passé la nuit dans leur voiture. Les