C’est un nouvel échec majeur de la «guerre aux drogues» menée dans le monde depuis quarante ans à l’initiative des Etats-Unis : la production d’opium en Afghanistan pourrait augmenter de 17% en 2014 et passer à 6 400 tonnes, contre 5 500 tonnes l’année précédente. Le record de 2007 (7 400 tonnes) ne sera toutefois pas battu, mais 2014 arrivera juste derrière.
Selon une étude publiée mercredi par le ministère afghan de la Lutte contre les stupéfiants et l’office des Nations unies contre la drogue et la criminalité (ONUDC), la surface cultivée de pavot a augmenté de 7% en 2014, passant de 209 000 hectares en 2013 à 224 000. Soit le triple de celle cultivée en 2002, un an après l’intervention occidentale qui avait fait tomber les talibans.
Insurmontable. L'Afghanistan reste le premier producteur de la planète - il assure 80% de l'opium - alors que le gouvernement américain a dépensé 7,6 milliards de dollars (6 milliards d'euros) dans ses opérations antidrogues depuis 2001.
En 2014, seuls 2 692 hectares ont été détruits (soit -63%). La raison de cette baisse ? Selon Mubariz Rashidi, le ministre de la Lutte antinarcotique, «presque toutes les forces de sécurité étaient occupées pour l'élection». L'objectif était «de détruire 8 500 hectares de pavot, mais il n'y a pas eu de destructions pendant les élections», a-t-il expliqué à l'AFP.
Pendant ce temps, l'Otan s'apprête à retirer ses troupes de combat. Et le nouveau président, Ash