Le numéro 1 du PCF, Pierre Laurent, a exclu dimanche un accord national avec le PS en vue des prochaines élections, notamment départementales. «Nous ne signerons pas d'accord électoral nationalement avec le PS tant qu'il soutiendra cette politique gouvernementale. […] Par contre, dans les départements, localement, beaucoup de socialistes ne se reconnaissent pas dans cette politique-là et il faut aller discuter avec eux», a déclaré sur France 3 le dirigeant communiste et sénateur de Paris. Convaincu que «ce gouvernement emmène la gauche et le pays dans le mur» et que «c'est lui qui divise la gauche en permanence avec sa politique» porteuse de recul des droits sociaux, Pierre Laurent a affirmé que tous ses efforts sont «tendus vers la construction pour les échéances politiques à venir d'une force alternative de gauche et d'une politique de rupture avec le libéralisme».
Pour incarner cette alternative, «nous ne pouvons pas attendre 2017 et laisser d'ici là la droite et l'extrême droite occuper tous les pouvoirs locaux, par exemple dès l'année prochaine», a ajouté le dirigeant communiste, favorable «dans tous les cantons» à des «candidatures représentatives de ce rassemblement». Aux socialistes qui mettent en garde le PCF contre le risque de la division à gauche au profit de la droite, voire de l'extrême droite, Pierre Laurent a opposé qu'il était «un homme de rassemblement» et ne «souhaite pas le retour