Menu
Libération

Tony Meilhon retourne devant les juges

Article réservé aux abonnés
Le procès Tony Meilhondossier
L’homme avait été condamné à la réclusion à perpétuité en 2013 pour le meurtre de Laetitia Perrais.
Le lac où les restes de Laetitia Perrais ont été retrouvés en avril 2011. (Photo Jean-Sébastien Evrard. AFP)
publié le 16 novembre 2014 à 19h26
(mis à jour le 17 novembre 2014 à 10h35)

Ason premier procès, en juin 2013, Tony Meilhon n’avait rien dit. Il n’avait fait que provoquer. Il avait notamment réclamé la perpétuité. Il l’avait eue, et même au-delà puisque les jurés l’avaient assortie d’une mesure de rétention de sûreté. Il a pourtant fait appel.

Demain s’ouvre à Rennes le deuxième procès de Tony Meilhon, 35 ans, accusé d’avoir tué et démembré Laetitia Perrais, 18 ans, en janvier 2011, près de Pornic (Loire-Atlantique). Sordide, ce fait divers avait aussi été l’occasion pour Nicolas Sarkozy, alors président, de mettre en cause les conseillers d’insertion chargés du suivi de Meilhon.

En réclamant la perpétuité, l'avocate générale des assises de Nantes, où avait lieu le procès en première instance, avait impeccablement mais impitoyablement argumenté : «Tony Meilhon s'est retranché derrière des faux-semblants et des regrets d'opérette pour conserver la satisfaction perverse d'avoir le dernier mot sur son crime.» A défaut de changer d'avocat, qui l'avait manifestement mal conseillé, l'accusé changera-t-il de stratégie ? C'est ce que promet Me Fathi Benbrahim qui l'accompagne : «Mon client est prêt à s'expliquer, s'exprimer plus qu'en première instance», a-t-il confié à l'AFP, n'écartant pas, toutefois, le retour de «Monsieur X».

Ce complice anonyme a été l'un des «faux-semblants» de Tony Meilhon. C'est lui qui aurait eu l'idée de faire disparaître le corps : «On va faire comme Dexter», le serial killer d'une sér