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Libération

Après son oral, Sarkozy prend une correction

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Plusieurs soutiens de l’ex-président, dont NKM, se sont ouvertement opposés à l’abrogation de la loi Taubira.

L'ex-président en réunion publique porte de Versailles, le 7 novembre. (Photo Marc Chaumeil)
Publié le 17/11/2014 à 20h06

En politique, critiquer le «chef» s’apparente à un crime de lèse-majesté. Sa parole est quasi sacrée, et rares sont ceux qui se risquent à la critiquer à micro ouvert… Deux jours après sa sortie devant les ultras de la Manif pour tous où il a proposé d’abroger la loi Taubira, Nicolas Sarkozy peut constater à quel point il n’impressionne plus guère les siens. Lui qui s’apprête pourtant à redevenir un «chef» omnipotent en prenant la tête de l’UMP le 29 novembre, essuie un tir continu de critiques en provenance de la droite. Les fidèles de toujours comme les convertis de la dernière heure prennent leurs distances et lui font la leçon sur le mode «cessons de raconter des bêtises».

C'est le cas de son ex-porte-parole de 2012 Nathalie Kosciusko-Morizet, qui le soutient aujourd'hui dans la course pour la présidence de l'UMP. Interrogée lundi sur Europe 1, elle s'est catégoriquement opposée à son mentor : «Je crois que l'abrogation de la loi Taubira n'est ni souhaitable ni possible. […] Je ne suis pas du tout d'accord avec cette orientation.» Tout en assurant qu'elle «n'aurai[t] pas fait la loi comme ça», elle a indiqué que «maintenant elle est faite et je ne crois pas qu'il soit souhaitable en aucune manière de l'abroger».

Signe de l'autorité en berne de l'ancien chef de l'Etat, ces propos arrivent après ceux - tout aussi sévères - d'ultrasarkozystes comme Nadine Morano, Christian Estrosi ou Frédéric Lefebvre. Ce dernier est même allé jusqu'à lui faire la m